Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Souvenirs d'Asie
Souvenirs d'Asie
Souvenirs d'Asie
  • Un blog en guise de carnet de voyage pour y laisser des traces de ce qu'on ne veut pas perdre. L'esquisse du tableau que l'Asie aura bien voulu nous offrir. Et surtout la tentative de vous le faire partager. Bon voyage ! :)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 329
29 décembre 2013

Koh Tarutao

Koh Tao et Ko Phagnam sont incontestablement des îles magnifiques et les îles avoisinantes font rêver rien que par leur nom : Koh samui, Koh phi phi et la désormais célèbre Koh Lanta. Mais nous comprenons vite que nous y trouverons rien de plus. On serait détestables de dire qu'on a eu notre lot de paysages dignes de carte postale mais nos précédentes destinations nous on couté cher et nous voulons nous mettre à l'abris du tourisme de masse, renouer avec la nature, trouver un lieu qui ait encore une apparence d'île sauvage. Nous jetons notre dévolu sur l'île de Kotarutao qui fait partie du marc maritime du même nom.On change donc de bord! Après les îles de la côte est, nous embarquons pour la mer d'Adaman, à quelques kilomètres au large de la côte ouest.

Dépourvue de toute construction humaine à l'exception de quelques bungalows de brique non loin du centre d'accueil, cette île à su garder son naturel. A notre arrivée, personne ne nous acceuille pour nous proposer un taxi ou une guesthouse. Pas d'inombrables centres de massages, clubs de plongé ou bars. L'embarcadère ressemble un peu à un site de camp de vacances abandonné.Nous sommes plus que ravis.

On loue une tente, et on se pose le long de la plage à quelques centaines de mètre de là, afin de marier isolement et confort (on profite de l'unique resto et des sanitaires). Presque pas de voisins, le bruit des vagues qui s'écrasent, les minuscules crabes qui creusent des trous sur la plage, le sable qui chante (l'air prisonnier entre les grains émet un son lorsqu'on marche, çà fait "cuic" à chaque pas!), et bien sur les singes. Ces salopards nous volerons nos deux briques de jus d'orange au déjeuner..

Le lendemain on s'arme d'un kayak pour remonter un bras de mer qui s'enfonce dans la mangrove. Le fleuve est large comme deux fois la meuse, bordé de dense forêts de palétuviers. En surplomb, la vie végétale s'est développée sur les rochers ce qui nous donne l'impression de pagayer tels des aventuriers inconscients qui se laissent progressivement avalés par ce fleuve narquois. C'est qu'à chaque courbe du fleuve un embranchement se présente, il s'agit de ne pas se perdre...

Notre objectif : la "grotte aux crocodiles". Ancien repère des reptiles (les derniers ont été vu en 1974, ouf!), cette grotte longe de 500 mètres s'enfonce sous la montagne. Particularité: elle est remplie d'eau.Après une heure de sport (on pagaye à contre courant), on s'enfonce dans les ténèbres, armés de notre courage et d'une lampe de poche. L'atmosphère est étrange, l'air humide et c'est une drôle de sensation qui s'empare de nous.Les plafonds sont couverts de chauves souris. Pas de lumière, pas de bruits...ou presque car le son du vent qui s'engoufre et résonne dans le fond de la grotte ne nous donne pas l'impression d'être les seuls gros mamifères présents...Les crocodiles nous auraient-ils patiement attendus ou sommes nous finalement en train d'être digérés ?  "Bon, si on faisait demi tour?" "Ouiiiii c'est bon on a vu, et on dérange ces pauvres chauves souris..." Après midi riche en émotions donc. Mais Kotarutao n'en a pas fini avec nous : nous nous en allons vers un point de vue pour regarder l'astre solaire partir se reposer qui se retire alors avec toute sa révérence et en profite pour embraser le ciel comme pour nous faire un dernier salut.

IMG_0030

Le lendemain matin on aime à se prendre pour Tom Hanks et Robinsonne Cruzoé car la plage est si grande et les visiteurs si peu nombreux qu'on a l'impression d'être seuls au monde, nous et notre tente. On profite de cette acalmie et on lézarde pendant quelques heures mais nous savons que l'île a encore des secrets qu'on veut percer. 3h intensives de marche nous amèrons au repère du garde forestier qui vit ici avec sa petite famille, dans une clairière non loin d'une crique, mi sabloneuse, mi rocailleuse. On installe notre tente et cette fois ci, on est vraiment seuls !

L'eau à marée haute rentre presque dans la tente. Le pied! Au menu du soir, crabe fraîchement pếché et préparé par la femme du garde, absolument dé-li-cieux! Sans doute notre meilleur plat depuis notre arrivée en Thailande. Le lendemain, ballade en fôret le long d'une rivière, on saute de rocher en rocher, on suit la piste des marcheurs précédents en espérant ne pas se perdre dans ce dédale de lianes, d'arbres géants, de pentes abruptes, en évitant de mettre le pied sur un nid de fourmis ou la tête dans une toile d'araignée. Un lézard géant croise notre route avant de s'enfoncer dans les buissons. Après deux heures de marche on arrive à destination: un bassin d'eau transparente et une jolie cascade. L'eau a creusé des tobogans naturels, on se lance et on on saute, le rêve! Les poissons mangent les peaux mortes de nos pieds, tout le monde est contents!

Le soir même encore et toujours ce coucher de soleil. Et puis notre tranquilité viendra être "perturbée" par un couple de Californiens qui semble avoir eu la même idée que nous. On partagera ensemble un feu sur la plage avec un fond de musique et on jouera à qui trouvera le plus gros Bernard Lermitte parmis les dizaines déambulants sur la plage.

L'île est, il paraît, un lieu privilégié pour les tortues de mer, elles viennent y pondre leurs oeufs une fois par an. Le meilleur moment pour les voir sont les nuits précédants la pleine lune, vers minuit. On essaye de tenir bon mais cette journée ereintante nous fera vite sombrer dans un profond sommeil.

On quitte l'île avec une pointe d'amertume, mais le temps passe et il reste tant à voir du pays.

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Pages
Archives
Publicité